Mozart.
1. Vous savez sans doute quel motif nous fait vous appeler ? - R. Votre appel me fait plaisir.
2. Reconnaissez-vous le morceau qu'on vient de jouer comme étant dicté par vous ? - R. Oui, très bien ; je le reconnais tout à fait. Le médium qui m'a servi d'interprète est un ami qui ne m'a pas trahi.
3. Lequel des deux morceaux préférez-vous ? - R. Le second, sans parallèle.
4. Pourquoi ? - R. La douceur, le charme y sont plus vifs et plus tendres à la fois.
Remarque. Ce sont en effet les qualités que l'on a reconnues dans ce morceau.
5. La musique du monde que vous habitez peut-elle se comparer à la nôtre ? - R. Il vous serait difficile de la comprendre ; nous avons des sens que vous ne possédez pas.
6. Il nous a été dit que dans votre monde il y a une harmonie naturelle, universelle que nous ne connaissons pas ici-bas. - R. C'est vrai ; sur votre Terre vous faites de la musique ; ici, toute la nature fait entendre des sons mélodieux.
7. Pourriez-vous jouer vous-même sur le piano ? - R. Je le pourrais, sans doute, mais je ne le veux pas ; c'est inutile.
8. Ce serait pourtant un puissant motif de conviction. - R. N'êtes-vous pas convaincus ?
Remarque. On sait que les Esprits ne se prêtent jamais aux épreuves ; ils font souvent spontanément ce qu'on ne leur demande pas ; celle-ci, d'ailleurs, rentre dans la catégorie des manifestations physiques dont les Esprits élevés ne s'occupent pas.
9. Que pensez-vous de la publication récente de vos lettres ? - R. Elle a rappelé beaucoup mon souvenir.
10. Votre souvenir est dans la mémoire de tout le monde ; pourriez-vous préciser l'effet que ces lettres ont produit dans l'opinion ? - R. Oui, mais on m'a aimé, et l'on s'est attaché beaucoup plus à moi comme homme qu'on ne le faisait auparavant.
Remarque. La personne, étrangère à la Société, qui a posé ces dernières questions, confirme que tel a été en effet l'impression produite par cette publication.
11. Nous désirons interroger Choppin ; le pouvons-nous ? - R. Oui ; il est plus triste et plus sombre que moi.