Strasbourg. – Devant une assistance nombreuse, comprenant
l’élite de la Société Strasbourgeoise, le docteur Gustave
Geley a fait une conférence, le 6 juin 1921, sur l’erreur matérialiste.
Le conférencier rappelle d’abord les arguments donnés en faveur
de la conception matérialiste de l’Univers et de l’individu. Il montra
ensuite comment ces arguments reposent tous, soit sur des illusions ou des
apparences trompeuses, soit sur une vision incomplète et fragmentaire
des choses.
Il fait ressortir comment, à un examen approfondi, l’idée matérialiste
apparaît insuffisante à expliquer quoi que ce soit et, de plus
et surtout, contraire à des faits bien établis. Cette démonstration
peut et doit se faire dans toutes les branches de la science : en histoire
naturelle, en biologie, en physiologie et en psychologie.
Mais l’erreur matérialiste se trouve réfutée, spécialement,
par les connaissances nouvelles en métaphysique.
La métapsychique nous montre, partout, le moi débordant l’organisme.
Elle nous prouve que la substance organique se résout, à l’analyse,
dans un dynamisme supérieur qui la conditionne et que ce dynamisme
est lui-même sous la dépendance de l’Idée. L’organisme,
au lieu d’être tout l’Individu, n’apparaît plus que le produit
idéoplastique, la représentation temporaire de ce qu’il y a
d’essentiel dans l’Individu, son dynamo-psychisme.
Le docteur Geley insista surtout sur les enseignements qui se déduisent
du phénomène de matérialisation. Il exposa ses expériences
avec divers médiums, spécialement avec Eva C. et Franek Kluski.
Il termina en montrant l’importance sans égale de la science nouvelle
et en faisant ressortir les conséquences idéalistes qu’elle
comporte.
La conférence eut un très grand succès.
(Extrait de la Revue Spirite de novembre 1921.)