V. - ANALYSE DE LA MEDIUMNITE.

Le phénomène de la médiumnité est compliqué ; il exige certaines explications. Tous ceux qui ont quelque peu étudié les sciences occultes savent que l'homme est pourvu d'un organisme fluidique invisible, enveloppe inséparable de l'âme et qui progresse, s'affine et s'épure avec elle. Le corps physique, avec ses cinq sens, n'en est que la représentation grossière, le prolongement sur le plan matériel. Les sens psychiques, étouffés sous la chair chez la plupart des humains, recouvrent dans le sommeil et après la mort une partie de leurs moyens d'action et de perception.

Cette enveloppe subtile est en réalité notre véritable forme indestructible, antérieure à la naissance comme elle est survivante à la mort. Elle est le siège permanent des facultés de l'esprit, tandis que le corps matériel n'est qu'un vêtement d'emprunt. Cette forme, étant élastique et compressible, explique le phénomène de la croissance par son action sur le corps de l'enfant qu'elle développe jusqu'à ce qu'il soit parvenu à sa grandeur normale.

La médiumnité est donc le pouvoir que possèdent certains êtres, d'extérioriser ces sens profonds de l'âme qui, chez la plupart d'entre nous, restent inactifs et voilés durant la vie terrestre ; c'est le moyen de pénétrer par anticipation dans le monde des Esprits.

En bien des cas ce ne sont pas les Esprits qui viennent au médium, mais c'est lui qui va vers eux. La célèbre voyante de Prévorst se plaignait un jour que les Esprits s'immisçaient trop souvent dans sa vie intime. Et ceux-ci de lui répondre : " Ce n'est pas nous qui venons chez toi ; c'est toi qui viens chez nous. "

La médiumnité est donc par excellence révélatrice des puissances de l'âme ; elle est aussi un aperçu de nos modes de vie et de perception dans l'au-delà. A ces points de vue elle présente un double intérêt.

La part du médium dans beaucoup de phénomènes est grande et l'on ne peut méconnaître que généralement sa personnalité y joue un certain rôle. Mais, à mesure que ses facultés se développent, il devient plus conscient de la part qui doit lui être attribuée et de celle qui revient aux Esprits, surtout dans les phénomènes de l'écriture.

Chez les médiums en voie de formation, le cerveau est comparable à un clavier incomplet, ou plutôt à une plaque photographique inégalement sensibilisée, et qui enregistre d'une manière imparfaite les images et les pensées qu'elle doit reproduire. La pensée de l'Esprit n'est représentée que par des tronçons de phrases et des fragments d'idées. La nécessité s'impose donc pour celui-ci de combler les lacunes au moyen de termes et d'images empruntés aux habitudes du sujet.

Dans beaucoup de phénomènes, disions-nous, on retrouve une part attribuable au médium, à son propre fonds d'idées, de connaissances, d'expressions. En effet, penser et s'exprimer à l'aide de son cerveau ou bien par l'intermédiaire d'un cerveau étranger sont choses très différentes. Notre organe cérébral est adapté par un long et constant entraînement à notre mentalité personnelle et révèle un des aspects de notre moi. Il n'en est pas de même d'un cerveau étranger, et l'on doit comprendre les difficultés qu'éprouvent certains Esprits à se communiquer par des procédés aussi nets et précis que ceux dont ils disposaient sur la terre.

Cette difficulté, qui est très accusée dans les faits d'écriture, se retrouve à un degré moindre dans les phénomènes d'incorporation.

Ainsi, notre guide, qui jouit cependant d'une volonté et d'une force psychique exceptionnelles, et qui sait prendre pleine possession des sujets qu'il emploie, s'est servi quelquefois de termes plaisants qui ne lui étaient pas familiers et qu'il puisait dans le vocabulaire du médium.

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L'épais rideau qui nous sépare de l'au-delà reste impénétrable pour l'homme revêtu de son manteau charnel ; mais l'esprit extériorisé du médium, aussi bien que l'esprit libre du défunt, peut le traverser avec la même facilité qu'un rayon de soleil traverse une toile d'araignée.

Il suffit même de l'extériorisation d'un seul de ses sens psychiques pour que le médium perçoive les bruits, les voix, les formes du monde invisible.

L'intervention des Esprits n'est donc pas nécessaire dans certains phénomènes, comme ceux de la vision et de l'audition.

Mais si le médium est apte, par ses facultés propres, à pénétrer dans l'au-delà, il ne l'est pas moins à transmettre aux vivants les messages des habitants de cette région.

Il peut même, dans les cas d'incorporation, leur fournir les moyens de se manifester aux humains avec autant de précision et d'intensité qu'ils l'eussent fait durant leur séjour sur la terre par leur organisme vivant.

Le phénomène de l'incorporation permet aux Esprits de nous donner des preuves d'identité plus abondantes, plus convaincantes que par tous les autres procédés de communication. Ceux qui ont connu le défunt ne peuvent s'y méprendre, la voix, les gestes, les idées émises deviennent autant d'éléments de certitude en ce qui touche la personnalité du manifestant, surtout lorsqu'il est avéré que le médium n'a pu le connaître ni recueillir aucun renseignement sur sa manière d'être et ses habitudes.

J'ai disposé pendant plus de trente ans d'un excellent médium à incorporation, par lequel je pouvais communiquer avec l'au-delà et recevoir les instructions nécessaires pour la poursuite de mes travaux.

Ce médium, j'ai eu le malheur de le perdre vers la fin de 1917, et depuis cette époque, je me suis trouvé fort limité dans mes rapports avec mes guides.

Après des années d'une cruelle privation, je vis un beau jour d'été, arriver deux dames parisiennes munies d'un mot de recommandation de M. Leymarie et qui venaient passer un mois de vacances en Touraine. Je ne les connaissais nullement.

Au cours d'une conversation, ayant parlé d'un ami aveugle qui obtint des communications écrites, ces dames exprimèrent le désir de le voir à l'oeuvre ; j'organisai une petite séance.

J'ignorais alors qu'une d'elles était médium, car elle ne m'en avait rien dit. Aussi ma surprise fut grande de la voir bientôt plongée dans la transe et d'entendre une voix forte annoncer la présence de mon guide, de l'Esprit puissant dont les sages conseils et la tendre sollicitude m'ont toujours dirigé, soutenu dans ma tâche de propagandiste.

Un entretien s'établit entre nous et pendant près d'une heure cet Esprit m'exposa ses vues sur la situation du spiritisme, parlant de nos travaux communs dans le passé avec des détails, des particularités dont le médium ne pouvait absolument rien savoir. Tous ceux des assistants qui, autrefois, avaient pris part aux séances que j'ai décrites en mon livre Dans l'invisible, reconnurent Jérôme de P., tandis que le sujet ignorait complètement tout ce qui est relatif à cet Esprit éminent.

Après un instant de repos, une autre entité, toute différente, vint s'incorporer et la douce voix de Mme Forget se fit entendre à son tour.

Mme Forget était le précieux médium dont je parle plus haut, libéré alors de ses liens terrestres.

Avec cet enjouement qui la caractérisait, et la fit reconnaître aussitôt par ses amis présents, elle nous dit que m'ayant vu, du fait de son départ, privé de tout rapport avec l'au-delà, elle s'était mise en campagne " trottinant comme une petite souris ". A force de recherches, elle avait fini par découvrir un sujet susceptible de la remplacer. Aidée par Jérôme de P., elle lui avait suggéré de venir à Tours se mettre à ma disposition.

Or ces dames parisiennes croyaient bien, en venant chez moi, réaliser leurs propres intentions ; ce qui démontre une fois de plus que les humains cèdent, plus souvent qu'ils ne le croient généralement, à l'influence des Esprits.

Au cours de la même séance, un incident vint nous apporter une preuve remarquable d'identité. Un de nos médiums écrivains traça avec l'aide d'un esprit bienveillant la plainte d'un suicidé qui implorait le secours de nos prières. Ce suicidé regrettait amèrement d'avoir déserté la vie ; il exposa sa situation douloureuse en des termes qui allaient permettre de le reconnaître.

Une dame des environs, amenée par un autre membre du groupe, et qui assistait pour la première fois à une réunion spirite, manifestait tout d'abord quelque scepticisme à l'endroit des phénomènes obtenus. Mais à la lecture du message, elle pâlit, se troubla et déclara qu'il s'agissait de son père, de son propre père qui s'était pendu il y avait quelques mois, à la suite de revers de fortune. Le fait nous fut confirmé depuis par d'autres habitants de la même localité.

Le spiritisme, ai-je dit, est la religion de la famille. En effet, les rapports constants qu'il maintient entre nous et nos chers défunts sont, dans notre vie, autant d'éléments de force morale et d'élévation. Nos réunions intimes sont toujours une douce consolation et un réconfort. Par exemple, le 2 novembre dernier, jour des morts, nous nous sommes assemblés dans une séance où, par deux médiums en transe, nos chers invisibles vinrent encore s'entretenir avec nous.

Pendant que la foule des humains envahissait les cimetières à la recherche d'une forme tangible du souvenir, nous communiions avec nos amis de l'espace dans le recueillement de la pensée et la douce intimité du coeur.

Après les enseignements de Jérôme de P. et d'Allan Kardec, nous entendîmes les propos humoristiques de Massenet. Puis, ce fut une scène touchante par laquelle l'esprit de la mère d'un de nos amis aveugle vint prodiguer à son fils et à sa bru des avis, de tendres exhortations qui arrachèrent des sanglots à ses enfants. Il leur donna des conseils précieux au sujet d'une situation délicate. Et tout cela par l'intermédiaire d'un médium qui n'avait jamais connu cet esprit.

En un mot, nous eûmes pendant quelques heures toute la gamme des sensations et des émotions dans un langage qui allait du grave au doux, du plaisant au sévère, et qui nous causa une impression profonde. En nous séparant, nous sentions que les liens qui nous unissaient à notre famille spirituelle s'étaient encore resserrés et qu'un peu de la sérénité des grands espaces était descendue dans nos âmes.

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Le phénomène spirite, disions-nous, varie de nature et d'intensité selon les aptitudes du médium. Si dans l'ordre des faits matériels l'Esprit recherche surtout des sujets dépositaires et transmetteurs des forces radiantes, dans l'ordre intellectuel il s'attachera de préférence à ceux qui jouissent d'une certaine culture et lui offrent des ressources beaucoup plus étendues pour le choix des expressions et des idées. Il est très difficile à un Esprit de produire des messages de forme littéraire ou scientifique au moyen d'un cerveau inculte. Si dans un grand effort de volonté il peut faire exprimer par ce cerveau des noms, des mots, des dates qui ne s'y trouvent pas enregistrés à l'avance, cet effort ne peut être longtemps prolongé.

" Quand on nous offre un clairon, disait un Esprit, nous ne pouvons en tirer les sons d'une harpe. " Un autre se servait de cette autre comparaison : " Nous éprouvons la même répugnance à nous servir d'un cerveau fruste, qu'une main délicate de femme à tirer un énorme verrou rouillé. "

Il arrive parfois dans les séances que plusieurs médiums écrivains obtiennent simultanément des messages signés du même nom d'Esprit et exprimant des idées identiques sous des formes différentes. De là, parmi les assistants, maints commentaires agrémentés de suspicions et de critiques. Faut-il ranger ces faits parmi les fraudes et les impostures, ou y voir l'intervention d'esprits peu scrupuleux ?

Or, voici ce que nous dicte à ce sujet un de nos guides :

" La téléphonie sans fil a révélé qu'une étincelle électrique produite par un courant à haute fréquence envoie des ondes dans toutes les directions. Et ces ondes peuvent être captées par des appareils récepteurs également disposés dans toutes les directions. Un même message peut donc être perçu m même temps par plusieurs auditeurs. Ce phénomène est basé sur une loi qui s'applique également aux émissions fluidiques. Celles-ci, au lieu d'être produites par une dynamo, peuvent l'être par la pensée dirigée volontairement d'une certaine façon. Un esprit incarné ou désincarné peut donc produire en des conditions déterminées une étincelle exactement semblable à l'étincelle des courants à haute fréquence, et envoyer des ondes dans toutes les directions.

" Ces ondes peuvent être perçues par des sensitifs incarnés ou désincarnés faisant l'office de récepteurs. Un esprit désincarné peut parfaitement, d'après ces lois, influencer au même moment plusieurs médiums, tout en restant dans le plan qu'il occupe habituellement ; il pourra envoyer un message écrit, un message visuel (transport des images par le téléphone), un message auditif, etc., selon les médiums influencés. Et comme les facultés intellectuelles sont plus déliées sur notre plan que sur le vôtre, il pourra dicter à ses médiums plusieurs messages de teneurs différentes, sans pour cela avoir besoin de se déplacer. "

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Quant au problème de la subconscience, que l'on a compliqué, embrouillé comme à plaisir, il se résume simplement par l'action en nous et hors de nous, de ce centre psychique dont nous avons parlé et où fusionnent, en un sens unique, tous les moyens de perception et de sensation de l'âme. Inconscient, subconscient, subliminal, ego supérieur ne sont que des mots pour désigner un même principe, le centre de notre moi, de notre intelligence, de notre conscience pleine et entière.

Par son dégagement partiel ou total du corps physique, ce centre recouvre sa puissance de radiation, et en même temps se réveillent en lui les souvenirs, les connaissances, les acquisitions endormies à l'état de veille et que les siècles passés ont accumulés au fond de l'être. C'est dans ces conditions que le médium peut pénétrer dans les mondes visible et invisible, en recueillir et en transmettre les échos, les rumeurs, les enseignements.

La télépathie, la psychométrie, la prémonition, la lecture dans l'avenir, les phénomènes d'intuition et même certains faits d'ordre magnétique se rattachent tous à ce mode d'action. C'est donc la possibilité de rayonner nos forces et nos sens cachés qui constitue la médiumnité. Dans cet état, le sujet offre plus de facilité et de rapidité à l'Esprit pour ses manifestations.

Dans les phénomènes d'écriture, l'Esprit peut s'adresser soit au subconscient, soit à la conscience normale du médium. Le subconscient, dans le premier cas, transmet au cerveau les suggestions du manifestant, mais alors le médium ne ressentira pas aussi vivement la personnalité étrangère qui se manifeste à lui. Dès lors son influence personnelle sera prépondérante et inévitable.

Le médium peut donc entrer en rapport avec l'au-delà de deux manières, soit par le dégagement de son centre psychique, qui lui permet d'exercer ses sens dans le monde invisible et d'en pénétrer les secrets, soit par l'action directe des Esprits sur son organisme fluidique, au moyen de la transe, de l'écriture, de la table, de la planchette, etc. Le premier procédé est le plus efficace, car son application répétée accroît peu à peu la puissance de rayonnement du médium et lui ouvre l'accès des plans supérieurs ; il acquiert ainsi la plénitude du moi par l'union intime de la conscience supérieure avec la conscience physique.

C'est d'ailleurs le but général de l'évolution des âmes, d'élargir sans cesse le champ de leurs radiations et de leurs perceptions ; c'est en même temps un mode de préparation à la vie de l'espace, la possibilité d'en goûter les joies profondes et les sublimes harmonies.

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En réalité, on peut dire que la médiumnité remplit l'histoire. Elle est un des foyers qui éclairent de siècle en siècle la marche de l'humanité. Les inventeurs, les poètes, les écrivains célèbres, presque tous ceux que l'on qualifie d'hommes de génie avaient des sens psychiques très développés et recevaient les inspirations des hautes Entités de l'espace. Il semble bien qu'un vaste programme se déroule à travers les temps. Les grandes inventions, les découvertes se succèdent dans un ordre voulu pour marquer les étapes de la civilisation.

Dans ce rôle imposant, la femme a une part considérable. Sans parler de Jeanne d'Arc, dont la mission sauva la France au quinzième siècle, mission que nous avons étudiée ailleurs en détail, rappelons à ce sujet l'opinion de Paracelse, grand médecin de la Renaissance. Après avoir jeté au feu ses livres de médecine, il déclare que " c'est des sorcières qu'il apprit tout ce qu'il sait de pratique et de bienfaisant ". Michelet, dans la Sorcière, s'exprime en un sens analogue.

On sait qu'au moyen âge et pendant la Renaissance tous les médiums étaient considérés comme des sorciers. Aujourd'hui encore, c'est chez la femme que nous rencontrons les plus remarquables facultés psychiques.

Rappelons aussi que les grands prédestinés, les prophètes, les fondateurs de religions, tous les messagers de vérité et d'amour ont communiqué avec l'invisible. C'est par eux que la pensée divine s'est répandue sur notre monde. Leurs paroles, leurs enseignements brillent comme des éclairs dans notre nuit et forment autant de trouées sur l'inconnu, sur l'infini. On peut les comparer à ces éclaircies qui se produisent un instant dans les nuées, en temps d'orage, pour nous montrer le ciel bleu, profond, lumineux, et qui se referment aussitôt. Mais cet instant suffit pour nous permettre d'entrevoir la voie d'ascension et la grande hiérarchie des âmes qui s'étagent dans la lumière de cercles en cercles, de sphères en sphères jusqu'à Dieu.

Autour de nous flotte dans l'atmosphère la foule innombrable des âmes basses et arriérées, retenues par leurs fluides grossiers dans l'attraction terrestre et que la mort n'a pas libérées de leurs vices. Mais au-dessus des tristes horizons de notre globe, planent les légions d'Esprits protecteurs, bienfaisants, de tous ceux qui ont souffert pour le Bien, la Vérité, la Justice. L'échelle des intelligences et des consciences se gradue jusqu'aux âmes puissantes et radieuses, dépositaires des forces divines.

Parfois ces hautes Entités interviennent dans la vie des peuples. Elles ne le font pas toujours d'une manière aussi éclatante que dans l'épopée de Jeanne d'Arc. Leur action est généralement plus effacée, plus obscure, car si les puissances invisibles, si Dieu même, veulent être connus, ils veulent aussi que l'homme fasse effort et se rende apte à les connaître.

Quant aux choix des moyens et des formes que ces grands Etres emploient, il faut nous rappeler que notre savoir est bien restreint, nos mesures bien courtes pour embrasser les vastes plans de l'Invisible. Mais les faits sont là, incontestables, indéniables, comme nous avons pu le voir au cours de la dernière guerre1.

De loin en loin, à travers l'obscurité qui nous enveloppe, dans le flux et le reflux des événements, aux heures décisives de l'histoire quand une société, une nation et l'humanité même sont en péril, alors une émanation, une délégation de la Puissance suprême intervient pour réagir contre le mal. Elle vient montrer aux hommes qu'il y a au-dessus de la terre des ressources infinies et des sociétés meilleures que nous pouvons atteindre dès maintenant par nos pensées et nos appels, et qu'il nous sera possible de rejoindre un jour par nos mérites et nos efforts.


1 Voir notre dernier ouvrage, le Monde invisible et la Guerre.